lundi 29 octobre 2012

Une rétrospective d'Alberto Magnelli


in Cat. Réalités Nouvelles 1971
Après avoir présenté les rétrospectives d’Auguste Herbin en 2010  et de Victor Vasarely en 2011, la Galerie Lahumière à Paris poursuit cette année son travail avec celle d'Alberto Magnelli intitulée: Œuvres 1924-1965C’est par Jean Dewasne que la galerie Lahumière fit la connaissance de Susi Magnelli qui a été une source de renseignements et un grand défenseur de l’œuvre de son mari. A part un accrochage au Centre Pompidou à Paris lors de la donation de la collection africaine de l’artiste par Madame Magnelli en 1995, il n’y a plus eu d’exposition Magnelli à Paris depuis. 


Aujourd'hui la galerie Lahumière nous montre des peintures, ardoises, collages, gouaches et dessins de 1924 à 1965 de cette figure des Réalités Nouvelles : Alberto Magnelli(1888-1971).


Dans le catalogue des Réalités Nouvelles de 1971 on peut lire sous la plume de l'artiste : "Il y a abstraction et abstraction. L'art n'est nullement abstrait. Tout est abstrait et concret. Quand l'art abstrait ou concret, manque d'inspiration, il n'est qu'une pauvre chose".



Vue de l'exposition Galerie Lahumière- Paris
A l’automne de 1947, l’exposition en forme de rétrospective présentée par la galerie René Drouin à Paris cristallise l’intérêt de la critique sur l’œuvre d’Alberto Magnelli. 

C’est presque unanimement et avec enthousiasme – mais bien tardivement, le peintre florentin, âgé de cinquante-neuf ans, est déjà installé en France depuis une quinzaine d’années – que le public reçoit le choc de cette révélation picturale. Si son statut de pionnier dans la genèse de l’art abstrait est bien connu, sa place est sans conteste celle d’un peintre moderne et actuel. Il fait désormais figure de chef de file pour la nouvelle génération, celle des artiste qui, dans l’après-guerre, face à la tendance lyrique et à l’appel de l’informel, s’engagent dans la voie géométrique de la non-figuration.
Dans le début des années cinquante, la coïncidence du fait abstrait et du fait pictural pur s’impose comme la marque singulière de la peinture : l’art de Magnelli en constitue le modèle. Modèle qui est pleinement « invention » : son unique référent est le fait plastique pur. Il est aussi distant de la voie ouverte par Kandinsky dans sa tentative de saisir, par une expression subjective, la réalité essentielle du monde, tout autant qu’étranger à la conception de Mondrian. Ce dernier, luttant contre l’élément subjectif et réduisant les formes à leurs composantes géométriques, se préoccupe de donner à l’œuvre d’art les moyens de constituer un instrument d’investigation de la structure universelle : à la différence du néoplasticisme, comme du suprématisme, aucun dessein métaphysique n’anime la démarche de Magnelli. Aucune référence philosophique ne la sous-tend ; son propos est rétif à toute analyse littéraire. Il est, part ailleurs, radicalement opposé au constructivisme. Et, si on la dit géométrique, son œuvre ne doit pourtant rien à la rigueur des formes mathématiques. Aisément lisibles, les éléments formels constitutifs de la peinture de Magnelli, ses surfaces nettes, ses aplats rigoureux sont engendrés par des lignes tirées sans l’appui de la règle et par d’amples courbes, traces laissées par le « compas de ses doigts » comme le dit Anne Maisonnier-Lochard. 

Exposition du 12 octobre au 22 décembre 2012 - Galerie Lahumière - 17, rue du Parc Royal F-75003 Paris – www.lahumiere.com

A retrospective of Alberto Magnelli




After presenting the retrospective Auguste Herbin in 2010 and Victor Vasarely in 2011, in Paris Gallery Lahumière continues this year with the work of Alberto Magnelli entitled: Works 1924-1965 . With the friendship of Jean Dewasne the gallery Lahumière met Susi Magnelli who was a source of information and a great supporter of the work of her husband. Apart from a show at the Centre Pompidou in Paris during the donation of the African collection of the artist by Mrs Magnelli in 1995, there has been more show Magnelli in Paris since. 

Today the gallery Lahumière shows paintings, slate, collages, gouaches and drawings from 1924 to 1965 this figure from the Réalités Nouvelles : Alberto Magnelli (1888-1971).
In the catalog Réalités Nouvelles of 1971 can be read from the pen of the artist: " There is abstraction and abstraction. Art is no abstract. Art is abstract and concrete. When art abstract or concrete, lack of inspiration, it is a poor thing. "

In the autumn of 1947, in the form of retrospective exhibition presented by the Galerie René Drouin in Paris crystallizes critical attention on the work of Alberto Magnelli. 


It is almost unanimously and enthusiastically - but later, the Florentine painter, aged fifty-nine, is already installed in France for fifteen years - that the public receives the shock of this revelation painting. If its status as a pioneer in the genesis of abstract art is well known, his place is undoubtedly that of a modern painter and current. It now looks like a leader for the new generation, the artist who, in the post-war period, with the trend lyrical and informal call, engage in the path of non-geometric -figuration.


In the early fifties, the coincidence of the fact that abstract and pictorial pure stands out as the unique brand of paint: the art of Magnelli constitutes the model. Model that is fully "invention" is its unique referent is pure plastic. It is also remote from the path opened by Kandinsky in his attempt to seize a subjective expression, the essential reality of the world, just as foreign to the design of Mondrian. The latter, fighting against the subjective element and reducing forms to their geometric components, is concerned to give the artwork ways to build a tool for investigating the structure universal unlike Neoplasticism as Suprematism, no metaphysical purpose animates the process Magnelli. No reference to philosophical underpinning, and its purpose is resistant to any literary analysis. It is elsewhere, radically opposed to constructivism. And, if the geometric said, his work is not yet the rigor of mathematical forms. Easily readable, formal elements constituting the paint Magnelli, its clean surfaces, its rigorous solids are generated by lines drawn without the support of the rule and ample curves, traces the "compass of his fingers" as said Anne-Maisonnier Lochard. 


Exhibition from October 12 to December 22, 2012 - Lahumière Gallery - 17, rue du Parc Royal F-75003 Paris - www.lahumiere.com