samedi 17 mai 2014

IVe RN Hors Les Murs à CHAUDES-AIGUES


Répondant à l'invitation du Centre d'Art Contemporain de Chaudes-Aigues présidé par Laurent Bout, Réalités Nouvelles présente une sélection d'artistes sous le commissariat de Jean-Pierre Bertozzi, Laurent Bout et Olivier Di Pizio du 28 juin au 30 Août à la Chapelle des Pénitents avec Mohamed AKSOUH, Milija BELIC, Jean-Pierre BERTOZZI, Joël BESSE, Bernard BLAISE, Ania BORZOBOHATY, Laurent BOUT, Jeanne CHARTON, Sandrine COIGNARD, Robert DELAFOSSE, Olivier Di PIZIO, Michel-Jean DUPIERRIS, Rémi FAVIER, Friederike GIMALAC, Leslie GREENE, Héloïse GUYARD, Jenny HOLLOCOU, Erik LEVESQUE, Pascal MAHOU, Christian MARTINACHE, Chantal MATHIEU, Jean NAVAILH, Roland OREPUK, Paola PALMERO, Adine SAGALYN, Paul SAMSOVICI, Jun SATO, Sato SATORU, Bogumila STROJNA, Sandrine THIÉBAUD-MATHIEU, Thierry THOMEN et Sophie VILLOUTREIX-BRAJEUX.

Cette exposition bénéficie du soutien de la ville de Chaudes-Aigues, du Conseil général du Cantal ainsi que du Ministère de la Culture et de la DRAC Auvergne.Vernissage le 12 Juillet 2014.


vendredi 16 mai 2014

Disparition de Jean-Claude Lahumière

Le marchand d'art Jean-Claude Lahumière, que nous savions gravement malade, s'est éteint la semaine dernière.  Depuis 50 ans, il défendait l'abstraction historique des Réalités Nouvelles (Cahn, Gorin, Herbin, Dewasne, Honegger,Magnelli,  Vasarely …) mais également des artistes actuels du salon comme Charles Bézie, André Stempfel 
Nous présentons ici, nos condoléances à sa famille, sa femme et sa fille qui continuent l'aventure de la galerie.

Hommage à Momcilo Milovanovic (1921 – 2013)

Probablement comme tout art, la sculpture n’est pas contenue dans son résultat. C’est d’abord une relation active avec la nature, la physis. C’est un métier manuel où la rigueur et l’habileté se conjuguent. La sculpture concrétise un rapport de forces, de forces authentiques. L’œuvre de Milovanovic nous fait bien toucher cette réalité-là. S’il cherche pour chaque objet une forme géométrique, c’est sans doute un mode de sacralisation simple qui indéfiniment lui semble la meilleure empreinte de l’Homme sur la Nature.
Il dresse des statues aux formes épurées, harmonieuses, des totems. On ne le remarque au début, mais les dessins, les lignes, les creusements, les saillies, apparemment, rien n’agresse, tout a trouvé son équilibre. Je me suis longtemps demandé se que signifiaient ce respect, cette absence de trouble, cette intemporalité. Je crois qu’en définitive, c’est une offrande. Ce n’est pas une manie de l’ordre. C’est un hommage discret, un salut. Les choses sont en place. L’homme a planté une œuvre élémentaire au milieu du monde. Rien n’est rompu. Tout demeure. Il offre ainsi un point de correspondance, de ralliement, de référence, dans un espace plus vaste, qu’il s’agisse d’un site pittoresque ou d’un ensemble urbain.

Y a-t-il un secret dans l’œuvre de Milovanovic? Sans doute, mais pas plus qu’en toutes choses, semble-t-elle témoigner. Elle nous donne des clés cependant. Mais les clés sont partout. Elle nous rappelle plus profondément que les serrures sont la vie elle-même, la matière même de la vie et il m’a fallu longtemps pour parvenir à la conviction que la matière dominait la sculpture, non point qu’elle l’écrasait, mais qu’elle la manifestait. La sculpture nous parle de la matière. Elle ne fait pas que l’utiliser comme langage. Elle nous renvoie à elle en silence. Et si la matière respire, nous nous interrogeons parfois comme amateurs sur notre propre respiration, ç son contact. Nous sommes alors à deux doigts de penser que la sculpture a manqué le message de l’Homme - vaniteux que nous sommes...
Par l’intervention humaine qu’elle suppose, la sculpture dispense un surcroît de sens humain. Elle n’a rien à perdre à livrer la vérité de son matériau, à la mettre à nu, à taire les artifices, les fioritures, à retrouver le galbe et le grain, renouvelés sous tous les angles par la patiente persévérance du sculpteur - celui-là même que des jeux apparents de répétition semblent avoir peu à peu effacé dans l’œuvre elle-même.
Cette dimension est bien au cœur de l’œuvre de Milovanovic, avec des déclinaisons, ses motifs inversés. Pourtant, pas de suite monotone, mais un ensemble, une articulation d’impression qui font un tout et c’est avec une force déconcertante que les masses, les unités, s’imposent, comme si les sculptures étaient vouées aux volumes qu’elles occupent, aux proportions qu’elles ont prises. Avec Milovanovic, nous comprenons qu’il y a une justesse à chaque échelle.
C’est ainsi : Milo n’a pas besoin de tourmenter la matière d’idées “originales”. S’il y a une pensée chez lui, elle est faite de petits riens, dénués de toute prétention. C’est d’abord l’accord de l’Homme avec la nature. La visée de l’artiste est d’accueillir ce qu’il transforme. Et c’est sans avoir l’air que les sculptures de Milo se gravent comme des emblèmes dans notre imaginaire et nous gardons en mémoire leur silhouette, leurs traits, leurs masses, comme s’il s’agissait d’un peuple familier qui doit habiter nos lieux.
Avec Milovanovic, on ne peut pas fuir, on ne peut pas élucubrer. Il n’y a pas d’espace pour l’anecdote. Il n’y a pas non plus de refus, de protestation, d’extravagance. On sent la poigne ferme du sculpteur. On sent la présence simple de l’objet. Et tant pis pour nous si nous ne savons plus admettre l’art qu’à condition d’épater le bourgeois et de spéculer sur l’éphémère! Et tant pis pour nous si nous ne savons plus considérer l’artiste comme un membre de notre communauté, sans avoir besoin d’étrangler quelques sottises entre deux petits fours ! Viennent ceux, nombreux viennent ceux qui savent s’asseoir sur un banc à la promenade du soir, qui regardent leurs semblables sans ciller. Toute en poursuivant leurs paisibles conversations, ceux-là jetteront un regard tranquille sur l’orbe ou le monolithe que Milo aura déposé dans un jardin public, dans la cour d’une école ...
Christian ROBLIN

jeudi 15 mai 2014

Marcel Bouqueton à la galerie Marie-Robin

Marie Robin expose dans sa galerie aux espaces multipliés par un agencement étonnant une vingtaine d’œuvres de Marcel Bouqueton. François Callu-Mérite a orchestré cet ensemble en sélectionnant soigneusement des œuvres importantes des années 50. 
Les premières toiles de l’exposition, de 1952, sont composées de larges aplats aux couleurs vibrantes articulées par un travail subtil des interstices où se mêlent des gris, des ocres et des noirs. Ces circulations savantes dans une géométrie souple intensifient le flamboiement des couleurs. Le raclage et le lissage des aplats au couteau laisse sur la toile une matière mince et intense sous laquelle se devinent d’autres passages. 


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Puis Marcel Bouqueton réduit sa palette à des ocres, des gris et des blancs animés de bleus et de rouges sourds suivant ainsi le conseil de Bissière : 
« Un ton n’est beau que quand il est suggéré. ». Il quitte le couteau pour reprendre le pinceau, les formes sont moins définies, la touche creuse l’espace. Sa peinture évolue alors vers un paysagisme abstrait qui perdurera jusque dans les années 60. Si la peinture de Bouqueton est incontestablement imprégnée des couleurs et de la lumière de l’Algérie, nous pouvons aussi admirer dans cette exposition quelques représentations abstraites de Peniscola, village espagnol où il allait travailler les mois d’été en compagnie notamment de Nallard, Maria Manton et Jean Sénac. 
ph VD



Marcel Bouqueton est né en 1921 en Algérie qu’il quittera en 1953. Il exposera notamment avec Nallard, Maria Manton, Jean de Maisonseul et Fiorini. Le critique d’art Roger van Gindertaël et le poète Jean Sénac le soutiendront avec constance. Il exposera au Salon des Réalités Nouvelles à partir de 1956. Son œuvre relève classiquement de la seconde école de Paris dans les années 50, puis évolue vers une figuration transposée. La palette restera toujours somptueusement travaillée chez ce coloriste né. Il reste encore certainement beaucoup à découvrir dans le travail de cet homme discret. Et notamment des compositions abstraites réalisées avec de lourdes pierres enduites de peinture à l’huile marquées sur des papiers. L’effet de la force de ces empreintes avec la fragilité du papier est subjuguant. 
A notre connaissance, cette importante et significative partie de l’œuvre n’a pas encore été montrée. Ses dernières expositions ont été présentées par la galerie 
Callu-Mérite et par la galerie Marie Demange. Il aura, à la fin de sa vie, connu un immense succès 
auprès des collectionneurs qui se sont arraché ses toiles dont les prix sont restés très modestes. La galerie Marie-Robin présente aujourd’hui sa première exposition personnelle depuis sa mort en 2006 à Fayence.
Virginie Duval


Galerie Marie-Robin 18 rue de Montmorency 75003 Paris
ouverture du mercredi au samedi de 14 h à 19 h et sur rendez-vous (06 80 26 74 04) 
métro Rambuteau ou Arts et Métiers, bus 29 38 47, parking Beaubourg.





Jusqu’au 15 juin.









mercredi 14 mai 2014

vendredi 9 mai 2014

Morituri te salutant

C'est avec tristesse et gravité que nous saluons le Salon de Mai (1943-2014), qui fut compagnon de cordée des Réalités Nouvelles pendant de nombreuses années. Le Salon de Mai s'arrête dimanche 11 Mai 2014, Espace Commines, Paris.

Dernier message en forme de testament sur une histoire et une époque :

Le Salon de Mai s'arrêtera en 2014.

Il ne meurt pas. Il se retire simplement d'un champ artistique qui ne laisse guère d'espace, dans tous les sens du terme, à la mission que les artistes rassemblés par Gaston Diehl il y a 67 ans s'étaient donnée: mélanger toutes les générations et les expressions dans ce qu'ils considéraient comme le meilleur à exposer.Son histoire témoigne de sa pertinence et de son dynamisme. Mais, vertueux ou non, un salon est un organisme vivant, sensible au bonheur d'une époque comme à sa dureté, et les années que nous vivons sont cruelles à ceux qui veulent échapper au spectacle permanent de la promotion et de la "starisation" événementielles et aux contraintes financières.
Le salon a témoigné de son époque avec la générosité et la sensibilité des artistes exposants et de ses comités successifs. Son retrait témoigne d'une façon évidente de notre temps.
Notre mission se termine. Nous ne regrettons rien.

Le 64ème et dernier SALON de MAI se tiendra à l'Espace Commines (75003 Paris)
du 6 au 11 mai 2014. Ouverture de 14 h à 20 h, entrée libre.

Ce sera un salon particulier. Il rendra hommage à ceux et celles qui ont contribué à sa renommée et qui continuent leur activité artistique aujourd'hui: les artistes qui ont été membres du Comité et les exposants "fidèles" du Salon de Mai.
Il rendra symboliquement hommage aux 5 000 artistes qui ont montré leurs oeuvres au cours de ces 67 ans et à tous les visiteurs qui les ont soutenus par leur présence.

VIVE LE SALON DE MAI.

Le comité du SALON de MAI
Patrick Devreux, Marc Giai-Miniet, Evelyn Gerbaud, Ayako David-Kawauchi, Joël David, Sylvie Giai-Miniet.

Février 2014


Espace Commines
17, rue Commines 75003 Paris
Métro Filles du Calvaire
du 6 au 11 mai 2014 de 14h à 20 h
entrée libre