mercredi 26 octobre 2016

#34 - Au nom du Père et du Fils tout un monde de Di Pizio













Pour une écologie picturale
par
Christian Gattinoni

Continuer de peindre aujourd’hui suppose un projet fort sous-tendu par une exigence conceptuelle et une technique propre.
Les plaintes hypocrites sur la mort de la peinture sont démenties régulièrement par des oeuvres qui affirment leur singularité au sein d’une tradition renouvelée.
Olivier Di Pizio produit dessins, peintures et installations qui mettent en crise la question de l’abstraction, ce qui complète son action en tant que président du Salon Réalités Nouvelles.
Ce qui affleure, ce qui barre, ce qui remplace, il en faut une réelle profondeur, extraite pourtant du peu de matière pour que ça vienne à la surface.
Cela nous oblige à une double réaction, nous en tenir à cette surface, toujours, et laisser notre regard la pénétrer, souvent.
De là ça renaît, ça se fait vivant, ça spécifie.
La lumière se tient parfois dans les accidents épidermiques ou remonte du tréfonds de la toile, comme un inconscient pictural.
Les remontées gestuelles (légendées « de mémoire ») dont le support garde trace ne font pas événement à elles seules, il faut encore qu’elles soient le lieu d’une lutte de survie des formes et surtout des couleurs.
La frontière reste le seuil où elles se départagent, sans vainqueur annoncé.
Ce qui ne simplifie rien c’est que de cette lutte naissent parfois des objets.
Cette dérive génétique demeure proposition peinte.
Alors que des confrères figuratifs ont poursuivi leur aventure jusqu’au cadre, l’attachement d’Olivier Di Pizio à l’extrême de l’abstraction le tient dans ces limites extensibles.
L’objet n’est qu’un destin mutant de sa peinture.
Parce qu’il sait que la dispersion en est un danger, il poursuit ses mutations jusque dans leurs plus radicales conséquences.


Christian Gattinoni 

Rédacteur en chef de la revue en ligne www.lacritique.org


Statements
par
Gaetan Di Pizio

Trace / Geste / Rituel / Série / Plaisir / Ennui / Enoncé / Développement

Peindre pour moi c’est créer un vide, lâcher prise. Sortir de la représentation réaliste du monde pour organiser, équilibrer, déséquilibrer, opposer les rythmes, les lignes, les formes, les couleurs.
Il y a dans mes peintures une dimension décorative et une dimension méditative.
Tous ces éléments participent d’un flux comme un écho au monde qui m’entoure, au flux incessant d’images et de sons.
Je peux dire que je pratique une peinture abstraite puisqu’elle ne s’appuie pas sur la représentation du réel, mais sur elle-même, sur sa réalité.
J’appuie mon travail sur la connaissance de l’histoire de l’art ou plutôt sur des artistes comme Giotto, Le Titien, Van Gogh, Gerhard Richter, Daniel Richter, Didier Mencoboni, Juan Uslé, Jonathan Lasker, Bernard Frize.
Je procède souvent par suites, séries, que je peux peindre parfois en silmultané.
La plupart du temps existe une forme comme un énoncé que je développe ensuite.
Les traits, les trous, les tâches, les semis sont des formulations que je ne prétends pas inventer, mais qui sont des éléments modestes et minces, des outils anodins qui parlent du monde.
Chaque peinture est pour moi une expérience réelle.


Gaëtan Di Pizio








Conférence à Beaubourg Centre Pompidou



BIBLIOTHÈQUE KANDINSKY
Musée national d'art moderne/CCI, Centre Pompidou

27 OCTOBRE 2016

La Bibliothèque Kandinsky du Musée national d'art moderne/CCI, Centre Pompidou est heureuse de vous convier

à la conférence :


Seth Siegelaub : "You don't need a gallery to show ideas"

Méthodes de recherche et enjeux curatoriaux pour une exposition rétrospective



avec Sara Martinetti


Jeudi 27 octobre 2016, à partir de 18h30

Bibliothèque Kandinsky

Centre Pompidou

Niveau 3


Entrée libre sur réservation à : reservation.bibliothequekandinsky@centrepompidou.fr

Seth Siegelaub (New York, 1941 – Bâle, 2013) est connu des historiens de l’art pour son rôle décisif dans l’émergence de l’art conceptuel en synchronie avec des artistes comme Robert Barry, Douglas Huebler, Joseph Kosuth et Lawrence Weiner à New York dans la seconde moitié des années 1960. Les projets de celui qui déclarait en 1969 que « you don’t need a gallery to show ideas » ont durablement redéfini les modes de présentation et de distribution de l’art en conférant au catalogue une valeur propre d’exposition.

Seth Siegelaub: Beyond Conceptual Art, une exposition rétrospective conçue par Leontine Coelewij et Sara Martinetti et présentée en 2015 au Stedelijk Museum Amsterdam, donnait à voir les développements quelque peu inattendus de son travail après 1972 (année où il quitte le monde de l’art) dans les domaines des médias de masse et des textiles. La présentation de ses projets et de ses collections à travers une sélection de 1500 livres, documents et textiles faisait apparaître la continuité des méthodes de compilation et des médiations imprimées opérées par cet organisateur d’exposition, éditeur, bibliographe et collectionneur pour disséminer des idées sur l’art et la culture.

La mise en abîme de l’histoire des expositions, la matérialité des concepts, la présentation d’un corpus de documents et des technologies intellectuelles, la liste, l’index et la carte comme dispositifs de mise en espace sont quelques-uns des enjeux de recherche de l’exposition Seth Siegelaub: Beyond Conceptual Art qui seront développés au cours de cette soirée.


Sara Martinetti est une chercheuse et commissaire d’exposition dont le travail croise l’histoire des arts, l’anthropologie de l’écriture et les pratiques textiles. Doctorante à l’EHESS depuis 2012 et chargée d’étude à l’INHA entre 2012 et 2016, sa thèse porte sur l’ensemble de la carrière de Seth Siegelaub en tant qu’organisateur d’exposition, éditeur et bibliographe. Ses recherches ont nourri la conception de différents projets d’exposition et de livre comme “The Stuff That Matters : Textiles Collected by Seth Siegelaub for the CSROT” (Raven Row, 2012), “Seth Siegelaub: Beyond Conceptual Art” (Stedelijk Museum Amsterdam, 2015), “Seth Siegelaub : “Better Read Than Dead”; Writings and Interviews, 1964–2013” (Walther König, 2016). Elle contribue régulièrement à des revues sur la question des textiles.







www.centrepompidou.fr

Actu Diane de Cicco

Diane de Cicco participe au Salon d'Automne de Boulogne-Billancourt du 4 au 23 novembre 2016

Camille Sauer, Prix de la critique.org

A l’international, les jeux savants de Camille Sauer

in Prix lacritique.org - Réalités Nouvelles 2016

lundi 24 octobre 2016, par Christian GATTINONI

Porter sur soi les affaires du Monde

Pour son soixante dixième anniversaire le Salon Réalités Nouvelles poursuit son évolution avec une scénographie générale plus clairement organisée, des œuvres qui prolongent l’interrogation sur les formes actuelles de l’abstraction et ses limites esthétiques. Si du côté des exposants les productions peintes se renouvellent moins que celles des autres techniques la proposition globale s’enrichit grâce au dialogue avec la partie art/sciences et aux jeunes invités issus des écoles d’art. Parmi eux la pièce de Camille Sauer, actuellement en avant dernière année de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris a retenu l’attention de notre rédaction pour sa singularité et ses qualités de questionnement des rapports mondiaux.


Voir en ligne : http://www.camillesauer.com/


Camille Sauer s’appuie sur des protocoles de travail longuement élaborés et physiquement explorés qui aboutissent à des mises en formes variées exploitant des techniques aussi diverses que la musique, l’écriture ou l’installation. Son vocabulaire plastique se fonde sur des variations influencées par des logiques mathématique ou géométrique de blanc, de noir et de rouge, toutes couleurs qui marquent la communication comme l’ont prouvé les œuvres de Barbara Kruger. Tentant d’approcher des phénomènes sociétaux l’artiste met au point des partitions plastiques qui ont pour but de rendre la présence du spectateur plus dynamique. Pour ce faire elle a recours à des logiques ludiques ou scientifiques qui interrogent les fondamentaux humains.

Au croisement des composantes individuelles et sociétales elle développe actuellement son projet musical ADN Additions et Dynamiques Nouvelles. L’installation présentée à Réalités Nouvelles s’appuie sur des supposés proches où se mêle le micro et le macrocosme. Intitulé Porter sur soi les affaires du Monde elle se présente comme une table de jeu qui incite à deux attitudes, l’une plus contemplative Regarder longuementrenvoie à l’attention personnelle aux faits tandis qu’à l’autre bout de la table Eclairer longuement suppose une attitude plus médiatique. De façon plus générale les deux types de comportement peuvent être aussi référées à l’opposition entre réformisme et volonté révolutionnaire.

Cette logique du jeu de société avait déjà engagé au moins deux œuvres précédentes. La plus ancienne Parti-sans était aussi tabulaire dans sa mise en partie des enjeux politiques. Plus récemment Mundus bâtie sur le modèle de l’alquerque, ancêtre du jeu de dames était présentée au mur. Pour régulariser la partie, la dynamiser un métronome surplombe le damier. C’est une autre règle qui gère Pôle-étique : des bâtons rouge, noir et blanc sont décorés de petites photographies de presse, l’artiste vient performer ces « gendarmes » d’un petit théâtre de l’événement qui lui font sonner les trois coups. Reposés au sol ils réoganisent la logique de lecture du monde. Dans chacune de ses œuvres contrairement au film de Sofia Coppola elle tente de nous trouver dans la traduction d’un monde à un autre, d’une logique à sa complémentaire. Comme le suggère le titre d’une autre installation à performer son développement se veut toujours Transe-Actionnel.

De même que de plus en plus de jeunes artistes se lancent dans un post-féminisme, aux protocoles plus subtiles moins directement militants, Camille Sauer fait partie d’une nouvelle génération qui interroge les enjeux politiques internationaux dans un engagement qui prend les masques de jeux savants où le spectateur se doit d’intervenir pour bousculer la géométrie trop bien réglée des accords déjà joués. Une autre petite musique respectant l’individu et les unités étatiques doit se faire entendre, c’est pourquoi même si l’art est un sale boulot Camille Sauer s’y colle avec subtilité, finesse et talent.

mercredi 19 octobre 2016

Jeunes artistes seconde partie à AP # 33

Jeunes artistes des écoles d'art 
(la suite du Salon...) 

Vernissage Jeudi 20 Octobre 2016 de 18h à 21 h


Médiateurs Culturels

En partenariat avec l'IESA - la grande école des métiers de la culture et du marché de l'art - des Médiateurs Culturels  sont présents sur le Salon des Réalités Nouvelles  pour vous guider, vous expliquer les oeuvres du Salon des Réalités Nouvelles.


PRIX DES REALITES NOUVELLES












Prix de la Fondation Taylor


LORIKA KOCH


ROBERT DELAFOSSE
CARMEN POLA

AAA et Dan Hill

10 WAYS

American Abstract Artists

Power BOOTHE, John GOODYEAR, Lynne HARLOW, Daniel G. HILL, James JUSZCZYK, Joanne MATTERA, Lorenza SANNAI, Susan SMITH, Don VOISINE, Stephen WESTFALL

RCM Galerie
32, rue de Lille, 75007 Paris
carte : https://goo.gl/maps/zRTNdhiGFAG2
http://www.rcmgalerie.com/+33 1 40 15 00 23

vernissage : juedi 20 octobre de 18h à 21h
exposition : 20 octobre – 21 novembre 2016
14h à 19h du mardi au samedi et sur rdv


lundi 17 octobre 2016

Décès de Louis Nallard (1918-2016)

 Le Salon des Réalités Nouvelles

a la tristesse de vous annoncer le décès du peintre

Louis Nallard (1918-2016) 

Le samedi 15 Octobre 2016 à Paris

président d'honneur de l'association Réalités Nouvelles 
 il exposa au Salon de 1948 à aujourd'hui. 

Ses obsèques auront lieu vendredi 21 Octobre à 10 h du matin 
au cimetière du Père Lachaise.
Au crématorium - Salle du Dernier Hommage


Les Réalités Nouvelles
présentent toutes leurs condoléances 
à sa famille et à ses amis.


Louis Nallard et Maria Manton 
devant une toile de Blaise Jeanneret
au Salon des Réalités Nouvelles en 1972
au Parc Floral de Vincennes

Et David Bowie ... et les Réalités Nouvelles

On connait tous David Bowie... Let's Dance ... ses yeux 'vairons'....... l'androgyne en costard... Space Oddity etc etc... mais sa collection de peintures ? Vous la connaissiez ?

Alors  il y a Basquiat et Damien Hirst très bien représentés et il y a Henri Moore et Armitage, mais aussi Frank Auerbach et Léon Kossoff mais pas de Warhol ni Roy Lichtenstein, ni Robert Rauschenberg, ni Jasper Johns ou James Rosenquist.
Mais surtout il y a : Louis Le Brocquy, Alan Davie, Ivan Hitchens, Peter Lanyon, Ben Nicholson, Paolozzi,  Francis PicabiaWilliam Scott et Turnbull... point commun  de ces peintres ? Guess what ? Ils étaient R.A (membre de la Royal Academy) à Londres mais aussi  fondateur ou exposant des RN à Paris...
Ils étaient tous membres des Réalités Nouvelles... et tous britanniques !!!!!!!!!!
C'est un vrai gag quand on pense qu'on nous toujours fait chier parce que Réalités Nouvelles n'était pas Pop et pas branchouille.... Mon Dieu ! Sacré David on te savait à Berlin, amant d'Amand Lear à Paris mais venant faire ses emplettes dans le salon en semelles compensées et pantalons pattes d'eph.... Non ! Ouaiiis, c'est vrai que j'exagère un peu, il achetait plutôt en salle des ventes ... mais bon ! On sait bien qu'il aimait autant Jean Genet que la fille du père fouettard ! Non !

Vente chez Sotheby's  le 10/11 et 12  Novembre prochain plus de 300 lots.

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer un des dix Peter Lanyon (1918-1954)  de sa collection et un excellent Alan Davie (1920-2014) :
Trevalgan - 122 x 114 cm huile sur bois 1954

























Peter Joy-Pit - 102 x 122 cm -16.01.1961






















En 2002, David Bowie participait au canular plus-que-réussi de l'écrivain William Boyd qui créait de toute pièce une biographie imaginaire d'un peintre maudit de l'expressionnisme abstrait new yorkais Nat Tate ( pour National  Gallery). L'apparition publique de sa collection change largement la lecture que l'on peut faire de cette plaisanterie qui faillit très mal tournée pour Boyd accusé d'escroquerie alors. David Bowie était un "vrai" amateur de peinture abstraite : un connaisseur, même le critique du Guardian Jonathan Jones  est choqué de découvrir sa collection si peu camp ni kitsch !

Bye David !

dimanche 16 octobre 2016

Les Jeunes Artistes des Ecole d'Arts - artistes à suivre

Ils sont encore en écoles d'art ou ils en sont sortis...

31 artistes à suivre ... à voir et à revoir...

en deux parties  sur le Salon au Parc Floral de Vincennes jusqu'au 23 Octobre et à l'Espace des Arts Abstraits Abstract Project, 5 rue des Immeubles Industriels 75011 jusqu'au 29 0ctobre 2016

vernissage le 20 octobre de 18 h à 21 h.


Emilienne Alcover - ENSBA 2014 - Salon des RN
Azul Andrea - ENSBA 2015 - Espace Abstract Project
Guénaël Beschi - ENSBA 2008 - Salon des RN
Guillaume Brinas - Agrégation 2015 - Espace Abstract Project
Cherryl Brunel - ENSBA 2016- Salon des RN
Anaïde Chirinian - ENSBA 2007 - Espace Abstract Project
Alexis Chrun - ENSBA 2016 - Salon des RN
Juliette Delcour - ENSBA 2016 - Salon des RN
Gaetan Di Pizio - ENSBA 2016 - Salon des RN
Marine Douet - ESAD Marseille - 2012 - Salon des RN
Jean-Marc Forax - ENSBA 2009 - Espace Abstract Project
Leïla Guennafollau - ENSBA 2016 - Salon des RN
Miryam Haddad -ENSBA 2015 - Salon des RN
Marion Harduin - ENSBA 2011 - Espace Abstract Project
Mathieu Hemmer - ENSBA 2016 - Salon des RN
Pui San Ho  - Paris I Sorbonne - Espace Abstract Project
Adèle Husson - ENSBA 2015 - Salon des RN
Kum Yung Suk - Paris VIII Vincennes/St Denis - Salon des RN
Charles le Hyaric - ENSBA 2016 - Salon des RN
India Leire - ENSBA 2013 - Salon des RN
Aldric Mathieu  - ESBA Marseille 2016  - Espace Abstract Project
Audrey Matt-Aubert - ENSBA 2015 - Salon des RN
Mathieu Perramant - Ecole Estienne - Espace Abstract Project
Benoît Ponty - ENSBA 2016 - Espace Abstract Project
Sylvain Roche - ESADSE 2016 - Espace Abstract Project
Camille Sauer - ENSBA 2016 - Salon des RN
Merceds Semino - ENSBA 2016 - Salon des RN
Theophile Stern - ENSBA 2016 - Salon des RN
Guillaume Talbi - ENSBA 2012 - Salon des RN
Thomas Vergne - ENSBA 2015 - Salon des RN

Celia Boutilier - ENSA Dijon 2016 - Salon des RN


vernis-sage sage 70th

Une foule heureuse et attentionnée pour le 70e anniversaire du Salon des Réalités Nouvelles avec les jeunes diplômés des écoles des Beaux Arts...