mardi 3 octobre 2017

Claude Rutault et Marie-Hélène Breuil - Bibliothèque Kandinsky - Beaubourg

BIBLIOTHÈQUE KANDINSKY
Musée national d'art moderne/CCI, Centre Pompidou
5 Octobre 2017

« Il a fallu longtemps pour reconnaître la toile nonpeinte comme une des plus belles peintures de paysage. il a fallu que la toile peinte de la même couleur que le mur lui indique le chemin, en avant-garde. Il a fallu se planter devant un des modèles les plus anciens de la peinture, l’ouverture, l’entrée de la caverne, la fenêtre, reconnaître qu’une nouvelle étape pouvait être franchie, sauter le pas » (Claude Rutault, dé-finitions/méthodes 1973-2016, relire [sans bégayer] – réécrire [sans recopier] – repeindre [sans imiter])

La Bibliothèque Kandinsky du Musée national d'art moderne/CCI, Centre Pompidou est heureuse de vous inviter pour rendre hommage à Marie-Hélène Breuil, à son travail sur l’œuvre de Claude Rutault et sur la restauration d’art contemporain à l’occasion de la présentation des éléments des archives de Claude Rutault et de l’ouvrage « dé-finitions/méthodes 1973 – 2016 », Genève, Mamco, 2016

Jeudi 5 octobre, à partir de 18h30
Bibliothèque Kandinsky
Centre Pompidou
Niveau 3
Entrée libre sur réservation obligatoire à : reservation.bibliothequekandinsky@centrepompidou.fr

Une table ronde en présence de Claude Rutault, David Kidman, cinéaste, et époux de Marie-Hélène Breuil, Thierry Davila, responsable des éditions au Mamco, Genève, Jean-Philippe Billarant, collectionneur et mécène, Jeanne Gailhoustet, artiste et directrice de l’École nationale des beaux-arts de Limoges, Emilie Parendeau, artiste, Marc Kopylov, éditeur aux Éditions des Cendres, Paris, Cécile Dazord, conservatrice et chercheuse au Centre de recherche et de restauration des musées de France (c2rmf), Agnès Cascio, restauratrice, Adriana Blendea, restauratrice.

Marie-Hélène Breuil est disparue le 1 avril 2016. 
Son intérêt pour le travail de Claude Rutault date de plus de vingt ans, mais la collaboration s’est intensifiée avec le travail sur la publication de Claude Rutault, dé-finitions/méthodes le livre, Paris, Productions Flammarion 4, 2000, livre entièrement réalisé par les Éditions des Cendres. Elle a publié de nombreux articles par la suite, organisé des expositions et également écrit quatre livres sur l’ensemble et sur les aspects spécifiques du travail de Claude Rutault : claude rutault, le jeu de la peinture sur une grille de marelle, 2009-1971, Paris, Bernard Chauveau Editeur, 2009. « Entretien écrit avec Claude Rutault », dans Michel Gauthier, Marie-Hélène Breuil, Claude Rutault, Paris, Flammarion, 2011, Claude Rutault, peinture, écriture, sociabilité´, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2014 (le sujet de sa thèse de doctorat, soutenu en 2009), Claude Rutault, L’Inventaire, Genève, Mamco, 2015. 
Sa contribution à la compréhension et à l'interprétation du travail de Claude Rutault est largement reconnue et saluée. En 2015, elle a travaillé sur les archives de Claude Rutault en vue de leur donation à la Bibliothèque Kandinsky. Une sélection à partir du fonds d’archives conservé à la Bibliothèque sera présentée lors de la soirée.

En parallèle du travail sur Claude Rutault, Marie-Hélène Breuil a enseigné l’histoire de l’art au département de la restauration des œuvres sculptées à l’École supérieure des beaux-arts de Tours, en tant que co-coordinatrice du cycle ces dernières années, où elle a proposé, puis mené des études sur la restauration des œuvres contemporaines. Elle a mené des programmes de recherche sur des questions sur les possibilités de restauration des œuvres, compliquées par la conception, les matériaux, les technologies et leur obsolescence de ces travaux. Un croisement inévitable avec le travail de Claude Rutault s’est opéré. Un nouveau film en hommage à Marie-Hélène sera projeté lors de la soirée ainsi que son film portrait, réalisés par David Kidman.

Né en 1941 à Trois Moutiers (Vienne), Claude Rutault vit et travaille à Vaucresson (Hauts-de-Seine). En 1973, il énonce sa première « définition/méthode » (d/m) : « une toile tendue sur châssis peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée. sont utilisables tous les formats standard disponibles dans le commerce qu'ils soient rectangulaires, carrés, ronds ou ovales. l’accrochage est traditionnel. » Depuis, il en a proposé plusieurs centaines d'autres, qui ont toutes pour ambition de viser à une déconstruction générale des modes d'existence du tableau.