mercredi 28 mars 2018

Piera Rossi (1931-2018)

La sculptrice Piera Rossi nous a quitté le 6 mars 2018.


Sa personnalité et son œuvre attachantes laissent un souvenir profond et marquant. Son travail touchait à un point d'équilibre rare. Loin de tout souci démonstratif il semble né de l'évidence du geste simple, direct et transparent que savent montrer les grandes maturités. Née en Egypte, très jeune son père, architecte, l'emmenait au musée des antiquités du Caire. Premier contact formateur et éblouissant avec la sculpture : " À 13 ans je sais, dit-elle, que je veux être sculpteur. Arrivant à Paris, sachant peu de l'art moderne, je suis les cours du sculpteur Gimond, en vue d'intégrer les Beaux Arts. J'ai détesté son conformisme et ses certitudes. À l'occasion d'une exposition, je découvre la sculpture d'O. Zadkine : c'est le coup de foudre. J'ai travaillé sous sa direction à la Grande Chaumière, quatre merveilleuses années. 

Commence ensuite une période de travail solitaire, avec cet irrésistible besoin de dire même si l'on ne sait pas quoi dire. Je cherche ma voie du coté de H. Laurens, H. Moore, J. Arp, Etienne-Martin, des peintres de « l'école de Paris » : Vieira da Silva, Soulages, Nicolas de Staël... Très vite j'ai envie d'horizons et deviens sculpteur « paysageur ». Ultérieurement de nombreux voyages, me permettent d'approfondir ma perception de l'espace et ma présence au monde."
Ancienne élève de Zadkine, elle fut également professeur à l'Université Paris VIII Vincennes-St Denis.





Pour Francis Villadier, conservateur en chef du Musée d'Art et d'Histoire de la Ville de Meudon : "Les sculptures de Piera Rossi, bien que figuratives, suggèrent plus qu'elles ne décrivent, bien que paysages, elles donnent à sentir plus qu'à voir. Elles racontent des mondes entrevus, des histoires oubliées sous le sable des immensités arides. Déserts purs et nus, montagnes aux formes onduleuses douces comme des caresses, falaises abruptes ou rochers polis par le temps, ce sont des univers où l'homme et le végétal mesurent leur insignifiance. La vie y est certes présente, un arbre, une maison, un village, comme tolérée, fragile dans sa brièveté, étonnante par sa volonté farouche d'exister, mais si petite et ténue face aux espaces infinis, face aux roches sans âges, face au vent du désert qui les balaiera un jour. Nulle tristesse, nulle nostalgie pourtant, dans ces oeuvres où règne la paix. (...) Piera Rossi est sculpteur. Elle aime le bois, sa texture, sa chaleur, ses pièges et ses surprises, elle aime ce long travail qui, jour après jour, fait naître la forme de la matière brute. Elle est aussi cette voyageuse immobile qui erre inlassablement dans des contrées inexplorées et nous entraîne avec elle à la recherche de réponses improbables à des questions éternelles."

Bernard Jeufroy


lundi 26 mars 2018

Domitille d'Orgeval-Azzi et Kupka

Accrochage du Jubilé Kupka au Salon des Réalités Nouvelles 1953

Domitille d'Orgeval-Azzi abordera la question de Kupka et des Réalités Nouvelles dans le catalogue de l'exposition retrospective Kupka au Grand Palais (21 mars 2018 au 30 Juillet 2018) .

mercredi 21 mars 2018

Bernard di Sciullo (1930-2017)

Au salon des RN
Il est des artistes qui cultive la discrétion, pour s'en aller sur la pointe des pieds. Nous venons d'apprendre le décès de Bernard di Sciullo le 24 Novembre 2017 dans le silence de la peinture.

Il participait au salon des RN depuis les années 1970, se tenant un peu à l'écart des débats qui l'animaient,  figure discutée et revenant depuis une dizaine d'années à une peinture figurative, des portraits balafrés, comme défigurés pourrait-on  dire ?  Bien qu'il présenta toujours dans le salon une peinture abstraite.

Toutes nos pensées à sa famille et amis.


Le poids de la culture et des arts plastiques...

Selon le rapport du ministère de la culture "Le poids économique direct de la culture en 2016" de Tristan Picard, publié en janvier 2018, le poids économique de la culture en France s'élève à 44, 2 milliards d'euros et représente 2,2% du PIB national sur 2015/2016 en baisse constante depuis 2003.

L'audiovisuel porté par la croissance des jeux vidéos, représente avec la production télévisuelle 22% de l'économie. La musique,  en baisse de 11% annuellement de 2003 à 2008,  retrouve des couleurs avec un petite croissance de 15% sur 2015. 

La branche des Arts Visuels a une croissance (stable et constante) de 4% environ, qui représentent  5 % de l’ensemble des branches culturelles ( avec 2,4 milliards d'euros) mais avec 16 % des actifs (100 000 actifs) soit un revenu annuel de 2400 E par tête ! (Heureusement qu'il y a des bénévoles !!).
Le dynamisme provient de la forte croissance du design (+ 10 % en un an) , de la solide des arts plastiques (+2%), qui compensent la chute (10% par an depuis 2001 (et internet) !) de la branche des activités photographiques qui ne se remet pas de la révolution numérique internet et smartphones !

Le rapport est ligne sur le site du ministère de la culture.
Deux schémas explicatifs qui en sont extraits  pour comprendre la situation : 






vendredi 16 mars 2018

Un bilan scindé... pour le marché de l'art en 2017

Comme toujours la foire de Bâle (à venir 2018) et l'union des Banques Suisses publient leur rapport annuel sur l'état du marché de l'art en 2017. Ce rapport affiche une bonne santé "insolente" du marché de l'art mondial (Voitures incluses... l'index Art Price ne prend en compte que les Beaux-Arts par exemple) avec un  CA de 51,3 milliards de dollars (pour rappel le chiffre d'affaire de Auchan est de 52 milliards d'euros !) dont la moitié réalisée par cinq acteurs majeurs du marché dont Sotheby's et Christie's sur les 14000 salles de ventes recensées dans le monde. Les Etats-Unis représentent a eux seuls 42% du marché, la Chine 21%, La GB 20%, la France 7%...
Les ventes dans les Foires représentent 50% du CA des galeries ! L'impact économique des Foires est tel que nombre de galeries ne peuvent plus en assumer les frais. En fait l'univers des galeries se scindent en deux... Les "blue chips" (les chics) favorablement considérés par les investisseurs, ces galeries font les records. En bas du tableau les galeries qui font des prix inférieurs à 5000 Euros.  Et entre ? ... Et entre et bien c'est la désolation... Les galeries de marché intermédiaire (10, l'année dernière parmi les plus réputées de New-York ont fermé). En dehors d'un Léonard de Vinci "exceptionnel", le marché de l'art ancien s'épuise. Les prix sont tractés par les modernes et les contemporains.
Le marché se trouve vraiment scindé en deux au niveau mondial entre d'un côté les ventes exceptionnelles, trophées d'entrepreneurs milliardaires, dont se regorgent les médias et de l'autre les lots communs sans gloire médiatique qui eux sont portés par les ventes en-ligne qui ne cessent de croître. La France avec 3 milliards de résultats affiche un bilan bien mitigé à comparer aux ventes de Louis Vuitton (LVMH) de Bernard Arnault 42 Milliards d'euros !

Dans le même esprit et pour les anglophones, ArtNews a publié une longue enquête-dossier consacrée à : "Réparer le monde de l'art"...  (How to Fix the Art World | Winter 2017 , Vo155 N°4) accessible gratuitement. Très riche, une centaine d'interviews montrent les fractures et les différences dans un monde de l'art explosé, par un art éphémére (et obése) devenu immédiatement obsolète... fermetures de galeries, artistes cupides et répétants les mêmes solutions décoratives, collectionneurs avides, musées sans trustees ni donateurs, pris dans les enjeux d'un communautarisme aux morales régressives qui ne se vit que dans l'interdiction et la police, etc... Un long article de David Salle se fait le constat désabusé du désastre actuel quand il ne reste des expositions contemporaines qu'une image fanée dans un magazine...  Le théâtre des images est en ruine !

jeudi 8 mars 2018

Absynth, une expérience climatique de HeHe et Jean-Marc Chomaz

Du 22 au 25 mars 2018 WIP Villette, Paris (19)
Absynth, une expérience climatique 
de HeHe et Jean-Marc Chomaz
Création 2018 Biennale Nemo / Festival 100% de la Villette
Absynth est un diorama à grande échelle qui reproduit l’espace d’une forêt. Dans cet environnement à la fois réel et abstrait, des événements climatiques artificiels surviennent par le biais de la géo-ingénierie, faisant référence aux séquences météorologiques fantomatiques telles que les pluies acide, les nuages toxiques ou la neige industrielle.

Absynth, a climatic experiment
of HeHe and Jean-Marc Chomaz

Creation 2018 Nemo Biennale / 100% Villette Festival

Absynth is a large-scale diorama that reproduces the space of a forest. In this environment, both real and abstract, artificial weather events occur through geoengineering, referring to ghostly weather patterns such as acid rain, toxic clouds, or industrial snow.


The audience is thus in front of a sequence where the fluorescent vegetation agrees with the green and poisonous tones of a levitating atmosphere, where the gravity seems to have been reversed. The forest, once a romantic subject and a symbol of nature, becomes here supernatural, immersed in a climatic and psychedelic fiction. 


 
Le public se trouve ainsi devant une séquence où la végétation fluorescente s’accorde aux tonalités vertes et vénéneuses d'une atmosphère en lévitation, où la gravité semble s’être inversée. La forêt, autrefois sujet romantique et symbole de la nature, devient ici surnaturelle, immergée dans une fiction climatique et psychédélique.     

Une installation de HeHe (Helen Evans et Heiko Hansen) et de Jean-Marc Chomaz  
Création sonore : Philippe Renoult et Dinah Bird 
Production : Bipolar  


Coproduction : Arcadi dans le cadre de Némo, Biennale internationale des arts numériques - Paris/Île-de-France. Avec le soutien du DICRéAM (Ministère de la Culture et de la Communication / CNC), de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP), du Fonds de dotation EDIS, du dispositif Science et Société de La Diagonale Paris-Saclay, du CNRS, du Laboratoire d'Hydrodynamique de l'Ecole Polytechnique (Ladhyx), de la Chaire Arts & Sciences de l’École Polytechnique, de l’ENSAD-PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.
Copyright © J.-M. Chomaz, All rights reserved.
supported by CNRS, Chaire arts & sciences  de l'Ecole Polytechnique, l'ENSAD-PSL et la fondation Daniel et Nina Carasso

Laurence Garnesson et Anne Lesca - Actualités


Laurence Garnesson





















Anne Lesca

Bas Relief

1 au 8 avril :      Galerie Abstract Project – Paris
10 au 13 mai :      Salon Puls'Art – Le Mans
1 au 3 juin :       Salon Art3F – Luxembourg
20 au 28 octobre :  Réalités Nouvelles - Paris
13 au 18 novembre:  Salon Mac – Paris
7 au 9 décembre :   Expo4Art – Bordeaux
19 octobre au 23 décembre: Expressions Terre – Douai









mardi 6 mars 2018

#61 - Arts et Sciences

#61 ART ET MATHEMATIQUES















&

Diane de Cicco
expose dans le cadre de la Semaine du cerveau, à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM).

son Installation "Poétique de l'épigénétique" à l'ICM du 12 au 18 mars 2017

Elle y sera présente Samedi 17 mars de 10h30 à 17h30, jour où vous aurez également l'occasion de profiter des ateliers organisés par des chercheurs.




&

Milija Belic, David Apikian 

Mathématiques et Art à la Mairie du 5e, Paris
Vernissage à la Mairie du 5e le jeudi 15 mars à 18:30

Exposition jusqu'au 25 mars




#61 - Art et Mathématiques