mardi 30 septembre 2014

Rencontre à la Bibliothèque Kandinsky/CNAP le 8 Octobre


Dans le cadre du cycle de rencontres qu’ils organisent, la Bibliothèque Kandinsky et le Centre national des arts plastiques ont le plaisir de vous inviter à la présentation de
VINCENT NORMAND

mercredi 8 octobre, à partir de 18h30


Qu’est-ce qu’une exposition ontographique ?


L’histoire des expositions fait actuellement l’objet d’un regain dintérêt, dans un mouvement d’introspection sous-tendu par la spécialisation du rôle du commissaire d’exposition et la définition de sa fonction auteur. Le médium de l’exposition est cependant problématique à différents égards, symptomatique de divers processus d’institutionnalisation et des néo-positivismes que ceux-ci produisent. La recherche dont cette présentation rendra compte propose de considérer l’exposition comme un genre en soi, et d’en retracer la constitution historique en l’inscrivant d’une part dans l’histoire plus large du modernisme et d’autre part dans la matrice anthropologique de la modernité. À partir du médium de l’exposition, et à travers une sélection d’images et de diagrammes reconstituant quelques aspects de cette recherche, il s’agira de réinscrire l’espace de l’art dans une géographie des frontières conceptuelles et des lignes de partages que la modernité a simultanément imprimé dans le monde et naturalisé comme sol ontologique. Le médium de l’exposition peut être considéré comme un genre qui, du fait de son histoire institutionnelle (le musée), est constitué par la dialectique qui articule les opérations d’objectification aux processus de subjectivation, les sujets aux objets, et le discours des uns aux modes d’existence des autres. Le médium de l’exposition peut alors être décrit comme une « pratique de la limite » située à la charnière entre les fonds et les figures, consacré à la scénographie de leur séparation conceptuelle, politique et ontologique, mais où le clivage binaire que cette séparation implique est suspendu, rendu explicite, soumis à un processus de « dé-monstration », et transformé en un regard stéréoscopique sur sa construction historique. Cette scénographie de la limite, qu’on qualifiera d’ « ontographique », est une définition de l’exposition qui implique d’abandonner les histoires de l’art formalistes et les subjectivités artistiques comme principales ressources de légitimation de l’espace de l’art. En retour, elle permet de saisir les frontières et limites qui, dans leurs formes structurales présentes comme dans leurs ombres portées historiques, constituent les bordures ontologiques de cet espace, afin de situer le rôle de l’exposition dans la transformation de ses opérations conceptuelles et politiques.

Biographie :
Vincent Normand est auteur et commissaire d'expositions. Ses projets d'expositions incluent Sinking Islands (Mexico City : LABOR, 2012), Fun Palace (Paris : Centre Pompidou, 2010) ainsi que le triptyque The Sirens' Stage / Le Stade des Sirènes / Lo Stato delle sirene (Londres : David Roberts Art Foundation ; Paris : Fondation Kadist ; Rome : Fondazione Nomas, 2010). Il est co-auteur du film Contre-Histoire de la Séparation (avec Etienne Chambaud, 2010). De 2010 à 2012 il a co-édité la revue Criticism et co-dirigé le centre d’art Forde à Genève. Il co-dirige désormais le journal et plateforme de recherche Glass Bead (glass-bead.org), et enseigne à l’Ecole Cantonnale d’Art de Lausanne (ECAL). Sa recherche a notamment fait l'objet de conférences au Centre Pompidou (Paris), au Banff Center (Banff, Canada), à Artist’s Institute (New York), ou au Witte de With (Rotterdam). Il est par ailleurs membre de Synapse - International Curators Network au Haus der Kulturen der Welt, Berlin. Ses textes récents comprennent Echiquiers et Ronciers (in Pierre Huyghe, Paris : Centre Pompidou ; Cologne : Ludwig Museum ; Los Angeles : LACMA, 2013), The Unlimited Realm of the Limit: Objectivity and Schizophrenia (wdwreview.org) et In the Planetarium (in Art in the Anthropocene: Encounters Among Aesthetics, Politics, Environments and Epistemologies, Open Humanities Press, 2014, ed. Heather Davis and Etienne Turpin).

En 2013, il a bénéficié du soutien à la théorie et critique d’art du Centre national des arts plastiques pour son projet de recherche “The mute things speak to me”: géologie de l’exposition.

dimanche 28 septembre 2014

Numéro Spécial d'Artension en partenariat avec Réalités Nouvelles : L'Abstraction






































Numéro Spécial Artension consacré à l'Abstraction en partenariat avec Réalités Nouvelles à paraître début Octobre.

Au sommaire  l’histoire moderne de cette révolution artistique vue par Éric de Chassey ou Itzhak Goldberg. Ce numéro donne la parole aux spécialistes actuels de cette manière d’envisager l’art dans un monde en plein bouleversement numérique.
Des origines à l’actualité et l’avenir de l’abstraction, en compagnie de nos journalistes et de toute l’équipe du Salon Réalités Nouvelles, fameux rendez-vous de l’abstraction en France depuis 1947!
Avec au sommaire notamment :

La définition de l’abstraction aujourd’hui avec les réfexions de l'historien de l'Art Ishak Golberg, de l'essayiste Marcelin Pleynet, des oeuvres de Peter Zimmermann ou de Albert Oehlen, de Viallat ou de Hélion, pour envisager une histoire mondiale de l’abstraction, le point de vue du scientifique Jean-Marc Chomaz, du critique d'Art Christian Gattinoni, de musiciens, de Street artistes afin de 
proposer une réflexion inédite sur les abstraits, de Delaunay à Soulages en passant par Nallard dans une histoire des Réalités Nouvelles.
Un guide des musées, centres d’art, galeries, événements et livres récents qui réinventent l’abstraction clôt ce numéro spécial.

samedi 20 septembre 2014

Galerie Lahumière, Paris



Revoir Dewasne
Exposition du 17 octobre au 29 novembre


Dès le début des années 1950, Jean Dewasne opte pour des laques glycérophtaliques, sur support isorel ou métallique, qui offrent des qualités supérieures de brillance et d’intensité, et reflètent l’éclat d’un monde mécanisé. La grande attention qu’il accorde aux matériaux de l’œuvre est caractéristique de son souci de « ne pas tourner à vide* ». Dans son Traité d’une peinture plane, il recommande la consultation des traités de colorimétrie, de photométrie et de physiologie de la vision. Cette approche matérialiste justifie la voie de l’abstraction, le refus de l’imitation au profit des possibilités plastiques de l’œuvre. L’interaction de l’artiste avec son matériau ancre la peinture abstraite dans un rapport concret au réel : « La nature dans sa totalité est présente et dans le peintre, et dans le matériau employé, et dans les lois qui régissent l’un et l’autre et dans les phénomènes qui les agitent.*»

*: Extrait du Traité d’une peinture plane, Jean Dewasne - Présentation Gérard Denizeau Editions Minerve Paris 2007

Texte d’Ariane Coulondre extrait du catalogue Jean Dewasne - Musées Matisse du Cateau-Cis, LAAC, Dunkerque et Cambrai. Editions Somogy 2014



As early as the 1950s, Dewasne opted for glycerophtalic gloss paints, on a support of isorel hardboard or metal, which offered superior qualities of shininess and intensity, and reflected the radiance of a mechanized world. The importance he paid to materials for his work is characteristic of his concern “to not be idle*”. In his Treaties on Flat Painting, he recommended the consultation of treatises on colorimetry, photometry, and the physiology of vision. This materialist approach justified the path of abstraction and the refusal to imitate for the benefit of the formal possibilities of the work. The interaction between the artist and his materials anchored abstract painting in a concrete relationship with reality : “All of Nature is present in painting, in the media used, and in the laws that react on each other, and in the phenomena that agitate them.*”

* : excerpt from Treaties on Flat Painting, Jean Dewasne -  Presentation Gérard Denizeau Editions Minerve Paris 2007

Text by Ariane Coulondre excerpt from the catalogue Jean Dewasne - Museums Matisse, Le Cateau-Cis, LAAC, Dunkerque and Cambrai. Editions Somogy 2014


 Galerie Lahumière : 17, rue du Parc Royal F-75003 Paris

jeudi 18 septembre 2014

La Gravitation Métaphorique de Ye -

Exposition de YE Xingqian au centre culturel de Chine à Paris du 20 septembre au 20 octobre 2014, intitulée " Gravitation Métaphorique ".
Ye XingQian commence à peindre à l'âge de 5 ans puis s'adonne également à la sculpture sur bois et sur pierre; A 16 ans il gagne sa vie en décorant les temples et en réalisant des calligraphies lors des cérémonies. A 17 ans il expose dans sa ville natale. Il quitte la Chine en 1982 et s'installe en France. En 1987 il expose à l'occasion du Salon "Jeune Peinture, Jeune Expression". Ye XingQian a longtemps peint avec son matériel chinois, pinceaux, encre de chine sur papier de riz . Sa technique héritée de la pratique de la calligraphie chinoise s'affranchit des règles et du cadre de la peinture «shan shui» pour se plonger dans l'abstraction.
Et il participe régulièrement au Salon des Réalités Nouvelles. Le geste est vif, l'encre est jetée sur le papier dans une construction rigoureuse, ça et là des motifs minéraux jalonnent les créations comme un clin d'oeil aux anciens.
La peinture libre et  audacieuse de Ye XingQian  n'a pas pour autant renié son héritage culturel. En 2007, il commence avec bonheur, la peinture à l'huile qui, contrairement à l'aquarelle, permet un travail plus espacé dans le temps. Présenté comme le successeur de Zao Wu Ki et Zhu De Chun, grands maîtres de la peinture chinoise ayant vécu en France, le peintre Ye XingQian expose ses œuvres dans différents musées de Chine.

CHENAUX gallery
60 rue Notre Dame de Nazareth
75003 Paris
Horaire : Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h 



dimanche 14 septembre 2014

Moussa Tiba (1939-2014)

C’est avec tristesse que nous avons appris le décès du peintre Moussa Tiba figure bien connue de la communauté artistique Franco - Libanaise. 

Moussa Tiba (Moïse de Thèbes *) est né au Liban en 1939, diplômé de l'école des Beaux Arts de Beyrouth en 1961, puis de celle de Rome en 1967, il est professeur d'Arts Plastiques à L'université de Beyrouth de 1972 à 1986. En 1986, il vient s'installer à Chartres où il travaille. Il y décède le 12 Août 2014. Pendant toutes ces années il expose à Paris, Belfort, Chartres, Rome, Beyrouth, Londres, Munich, Spîer ou au Québec, Norvège, Koweit, Egypte... Depuis 2002, un musée lui est dédié à Cana au Liban.

Pour le salon RN2014 où il expose depuis les années 80, il présente une oeuvre intitulée "De l'ombre de Verdun " . Il exprime sa réflexion sur son art et sa vie dans le texte de présentation, dont voici un extrait :

De l'ombre de Verdun
"Nous sommes nés, et vous êtes nés dans une période de lutte acharnée surtout entre les deux parties de la terre, toujours en perpétuels conflits, l’Orient et l’Occident. La vie est un cyclone qui explose dans la nuit des temps comme l’irruption d’un volcan… Elle est comme les vagues géantes d’une mer houleuse : par contre elle est le principe d’une sérénité universelle qui se contredit avec le mouvement destructeur. Cette construction destructrice se passe chaque instant pour perpétuer le phénomène de la naissance et de la mort.

Moi, « Moussa », je suis né avec la deuxième guerre mondiale la plus meurtrière de l’Histoire de l’Humanité (...) Je suis devenu comme celui qui porte l’empreinte de la guerre dans son corps, comme un microbe qui ne me quitte pas complètement. Ce microbe a dépassé le corps pour s’installer dans l’esprit et même dans la pensée. Et moi, comme les producteurs de la beauté, j’essaie de dépasser les catastrophes humaines en les englobant dans ma peinture, espérant éradiquer le mal qui répand la terreur sur notre planète bien aimée.


Je suis voué au dialogue et à l’art qui scrute la profondeur de l’âme humaine."


L'Association et le salon des Réalités Nouvelles présentent  leurs condoléances à sa famille et aux amis de l'artiste.



Daniel-Henri Pageaux Regard sur la peinture de Moussa Tiba in "Impromptus, variations, études: essais de littérature générale et comparée" L'Harmattan, Paris, 2010




mardi 9 septembre 2014

Du rififi pour Heloise Guyard

à l'occasion du festival Du Rififi aux Batignolles Paris 17e
Héloise Guyard participe à l'exposition
COURTS+FORMATS
du 9 au 26 septembre 2014

VERNISSAGE
MARDI 9 SEPTEMBRE à partir de 19h

Centre d'animation de la Jonquière
88 rue de la Jonquière
75017 Paris


plus d'infos www.durififiauxbatignolles.com

lundi 8 septembre 2014

RN Part Pour Pékin….


Dépôt spectaculaire des oeuvres des exposants des Réalités Nouvelles pour l'expo Pékin de Novembre…





Dépôt des Oeuvres ...

 Vérifier...
 Emballer...
 Classer...
 200 peintures et 71 sculptures...
 Au nom de Chacun...

Etiqueter



















 Le tout mis dans un container …





 Pour les mers de Chine….

mardi 2 septembre 2014

Domitille D'Orgeval rejoint PIASA

Domitille d'Orgeval, archiviste des Réalités Nouvelles, ayant passé sous la direction de Serge Lemoine (Sorbonne Paris IV) sa thèse sur les premières années du Salon des Réalités Nouvelles rejoint PIASA où elle devient directrice de la section "Art Moderne et Post-War" en collaboration avec Clémence Bléas.

On lui doit outre sa thèse sur les Réalités Nouvelles, de nombreux articles et introductions parmi lesquels les catalogues de la Galerie Drouart, les expositions Albert Gleizes, Felix del Marle, Georges Folmer, Elvire Bonduelle, Auguste Herbin, André Bloc, Victor Vasarely, Pierre Sabatier, Georges Vontongerloo, Madi ou Dynamo au Grand-Palais, dont elle fut une commissaire-associée sous le 
commissaire général de Serge Lemoine, qui a rejoint lui-même ARTCURIAL depuis 2006 comme conseiller culturel et scientifique.

4ème Société de Vente Française aux Enchères, PIASA a été fondée en 1996 par 3 commissaires-priseurs. Le capital de la société présidée par Jerôme Clément (Conseil d'administration d'Orsay, ex-directeur de la chaîne ARTE) est détenu par un groupe d'investisseurs privés parmi lesquels on trouve entre autres : Claude Berda (producteur audiovisuel), Serge Weinberg (Sanofi), Laurent Fabius (ministre des affaires étrangères), des énarques issus de différents cabinets ministériels ... dont Charles Henri Filippi qui édite la revue Art Absolument.